Exportation vers les pays tiers Œufs à couver et poussins d’un jour encore bloqués
Les marchés des pays tiers sont encore fermés au moins deux mois et demi dans l’attente du retour au statut indemne d’influenza aviaire hautement pathogène de la France. Au grand dam de l’accouvage national très tourné vers l’international.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Les 84 accouveurs français, réunis en assemblée générale le vendredi 7 octobre 2016 à Saint-Malo font un constat amer : l’influenza aviaire hautement pathogène leur fait toujours un mal considérable avec une perte d’au moins un quart de leur chiffre d’affaires pour 2016. Et ce n’est pas fini.
« Outre les effets directs sur les ventes en France dès les premiers cas de novembre 2015, nous avons dû abattre des reproducteurs mais surtout, tous les pays tiers n’ont toujours pas rouvert leurs frontières », constate Louis Perrault (Sasso), le président du syndicat.
« Certains pays, comme le Japon, attendent le retour au statut indemne que la France ne peut récupérer que trois mois après la fin du nettoyage-désinfection du dernier foyer », complète Bruno Ferreira (DGAL). Il poursuit : « Ce devrait être le 2 décembre pour l’influenza aviaire hautement pathogène mais le 28 pour l’influenza aviaire faiblement pathogène. Nous espérons que l’OIE (Office international des épizooties) acceptera de faire cette distinction, les discussions sont en cours. »
Les pays tiers représentent jusqu’à 50 % des ventes de certains accouveurs
Heureusement, à la satisfaction de l’UE, la zone de restriction établie dans le Sud-Ouest a bien été levée le 15 septembre « grâce à la collaboration étroite entre les services de l’État et les professionnels et un plan de surveillance drastique ». Les flux ont pu reprendre avec le Sud-Ouest puis avec toute l’UE. Mais les pays tiers représentent jusqu’à 50 % des ventes de certains accouveurs. Et cela sans compter que le statut indemne de la France avait, depuis la grande crise de 2006, attiré certains autres opérateurs internationaux.
« Nous devons poursuivre le travail entrepris depuis plusieurs années avec notre charte de la qualité sanitaire et surtout la généralisation de la biosécurité, non seulement pour notre maillon, mais pour tout l’élevage avicole français », explique Louis Perrault. « 6 000 journées de formation à la biosécurité financées par Vivea ont déjà été dispensées, il faut qu’elles se généralisent dans toute la France », conclut Bruno Ferreira.
Avec 84 entreprises qui couvrent toutes les espèces (poulet de chair, poule pondeuse, dinde, canard et oie, pintade, gibier et caille), la sélection avicole et l’accouvage français produisent 22 millions de volailles d’un jour par semaine pour un chiffre d’affaires global de 970 M€ dont 28 % à l’exportation.
Y.B.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :